lundi 4 février 2013

La conférence sur la jubilation

Spectacle de Camille Boitel, le 24 janvier au théâtre Les Nouveautés Création de 2003 de la Cie L’Immédiat

 

"Un spectacle un peu frustrant..."
La conférence sur la jubilation, comme son nom l’indique, met en scène une sorte de conférence dont le thème est bien sûr la jubilation.
Dans cette conférence nous trouvons un personnage pilier, le conférencier, joué par Camille Boitel en personne qui doit interviewer plusieurs éminents spécialistes de toutes les catégories sur le thème de la jubilation. Seulement, le personnage se trouve confronté étrangement à leur absence. Serait-ce le thème de la jubilation qui les intimide ? Car après tout, c’est un vaste sujet dont personne ne détient les clés pour le résoudre ou du moins l’expliquer. Face au public il se retrouve dans une situation assez embarrassante qui risque de s’aggraver par le fait que son seul invité, qui n’a pas de nom, a donné si je puis dire sa langue au chat et montre un enthousiasme pour le sujet qui ne réveillerait pas un mort… Ironiquement parlant. Mais le conférencier a plusieurs ressources et se débat tant bien que mal avec le sujet en inventant les interviews des spécialistes à travers l’invité sans nom.
A travers cette situation et par le biais de la scénographie, que nous traiterons ci-dessous, la Cie L’Immédiat nous montre que la jubilation est inculte, violente, imprévisible, insoumise et venimeuse. Elle vous retourne un homme et réduit son sérieux à néant, instantanément.

Le thème étant la conférence, Camille Boitel a utilisé le dispositif typique d’un conférence qui est : une table en longueur face au public recouverte d’une nappe rouge, simple et agrémentée de divers objets tels que des lampes de bureau, des gobelets en plastiques avec des bouteilles d’eau un paquet de chips et des micros disposés tout le long de la table à fréquence régulière. Il y a plusieurs chaises (quatre me semble t-il) pour deux comédiens. Sans doute pour combler le vide et pour imaginer les divers personnages exposés dans la galerie des noms qui est jouée vers la fin de la pièce.
A droite de la scène, vu du public, nous pouvons voir un tableau qui sert à projeter une vidéo dite « loufoque » d’une soit disant interview à distance et en directe. En effet, le conférencier doit à un moment donné interviewer à distance un spécialiste de la jubilation, qui apparemment, vidéo à l’appui, a décidé de faire la fête et de n’en faire qu’à sa tête et qui bien sûr par ce fait qui ne répond pas aux questions du conférencier.
Je me permets de souligner le caractère absurde et chaotique de cette scénographie, qui bien sur est volontaire, du moins je l’espère. En effet, la jubilation se passe en partie au niveau de la scénographie. Au premier regard nous avons une scénographie réaliste, typique d’une conférence, froide et stricte. Mais Camille Boitel renverse ces codes en jouant l’absurdité via le chaos : Lampes qui grillent, personnage sans nom (l’invité) qui ne parle pas, micros, magnétophone qui ne marchent pas, téléphone qui sonne à plusieurs reprises.
La situation est volontairement bâclée, inachevée ce qui à mon avis a un lien avec le thème de la jubilation, car la jubilation c’est surprenant, imprévu et c’est ce qui sort des « cadres ».

Dans La conférence sur la jubilation, le cirque est présent par le biais du jeu clownesque que s’accaparent les deux comédiens. Il est présent par leur duo, hétérogène.
J’entends par là, que c’est un duo, mais dont les membres sont complètement différents. En effet, le conférencier est un personnage qui monopolise la parole et assez nerveux. Son jeu est en premier lieu droit, strict et sérieux. Puis, au fur et à mesure, le personnage se trouve dans une situation lourde insoutenable par le fait que ses invités sont absents et que le seul invité qu’il ait à interroger ne parle pas et que le matériel ne fonctionne plus. Il effectue alors une chorégraphie inquiétante, surprenante, sur la jubilation. On pourrait dire avec un langage un peu plus familier qu’il "se lâche" ou qu’il "pète un câble".
Un jeu clownesque également avec le jeu de Pascal Le Corre qui interprète le personnage sans nom. Son jeu à lui est statique physiquement parlant, car du début jusqu’à la fin ( excepté un moment) nous n’apercevons de lui que son tronc et sa tête. Son jeu est alors basé sur les expressions du visage ou sur les actions qu’il effectue sur la table (trafique la lampe, joue avec le paquet de chips…) .
Pourquoi est-ce un duo clownesque ?
C’est un duo clownesque car le comique est présent. D’une part nous avons le comique de situation avec le fait le personnage sans nom de parle pas et que le conférencier a besoin de son avis sur la question de la jubilation. Nous avons également le comique de geste via le conférencier qui effectue une multitude de mouvements définissants certaines caractéristiques de certaines personnes avec l’aide du personnage sans nom. Je parle bien sûr de la galerie des noms où est représentée une palette d’individus appartenant à la société (homme politique, adolescente, grand-mère, footballer, muse, poète maudit, nourrisson…). Cela crée alors le rire, car cette performance est l’étalage des clichés via une performance qui pourrait être presque un jeu de ventriloque.
Le comique du langage, avec un langage qui s’accapare des termes scientifiques et intellectuels et qui remanie ces expressions ou ces mots pour leur donner un sens absurde.
Le comique de mœurs, avec la dénonciation d’un certain snobisme souvent présent dans le monde intellectuel (poète, philosophe, conférencier…)

Dans la conférence sur la jubilation , le public participe mais reste tout de même à sa place de public . Le débordement du public est alors contrôlé et n’apparait qu’à certains moments de la pièce. Effectivement le public participe en manifestant sa présence lorsque le conférencier doit se justifier au téléphone, et prouver qu’il est bien à une conférence. Une personne du public est à un moment donné interpelée pour venir sur scène, ce qui fait toujours référence au monde du cirque. Mais là encore sa liberté de participer reste minime, puisque son rôle sur scène est de juste s’assoir sur une chaise. Mais alors quelle place pour le public ?
Le public est en fait si je puis dire le cobaye de cette conférence sur la jubilation. En effet, par le biais des diverses péripéties de la pièce, le thème abordé qui est la jubilation se retrouve dans le public. Le public expérimente la jubilation. Il jubile au rythme de la parole et du comique qui sort de la bouche du conférencier.

Mon avis est assez mitigé. Effectivement cette pièce m’a plu pour diverses raisons :
J’ai beaucoup aimé le jeu des comédiens qui, je trouve était très bon et très performant, car jouer en restant statique physiquement me parait être très technique et surtout sans rien dire ou du moins parler très peu. D’un autre côté le jeu de Camille Boitel m’a plu et m’a beaucoup fait rire. La quantité de texte qu’il doit débiter est impressionnante. Le duo marche à merveille, l’effet clown opère sur petits et grands.
Ceci dit concernant la mise en scène, je suis plus sceptique. En effet, bien qu’elle soit bien cadrée on sent qu’il y a des choses à changer, à modifier ou à approfondir. Je parle par exemple du début qui met longtemps à se mettre en place, le personnage sans nom est assis seul à la table et attend l’entrée du conférencier. L’idée est bonne mais met trop de temps et le spectateur a tendance à s’impatienter. Il y a aussi des choses à approfondir à mon avis. Je parle par exemple du jeu avec les chips qui n’est pas assez exploité. On se demande où est la jubilation dans tout ceci… Bien sûr il y a des moments qui échappent au cadre, au côté strict de la mise en scène mais c’est toujours avec une certaine retenue que les comédiens s’exercent à jubiler en direct de la scène.
Il est vrai que le mot « jubiler » est un concept très dur à illustrer, car comme le dit Camille Boitel, il est dur de parler d’une chose dont on ne connait pas vraiment la nature.
Le choix des costumes est ingénieux. Le conférencier porte des chaussures de montagne pour créer un décalage avec sa tenue sérieuse qui est un costard qui lui va un peu grand. Le personnage sans nom quant à lui porte un costume qui se modifie tout au long. Au début, il est vêtu d’une tenue sérieuse composée d’une veste de costard noir d’un pantalon noir et d’un chemisier blanc avec un nœud papillon de la même couleur. Il a également les cheveux attachés. Puis lorsqu’il joue le personnage du clown il enlève la veste et le chemisier pour rester en Marcel avec le nœud papillon. Il détache ses cheveux et se recouvre le visage d’un fond de teint blanc et met une perruque de clown verte agrémentée d’un nez rouge.
Le personnage sans nom est intéressant car au fond il n’est personne. J’ai beaucoup aimé le concept de la galerie de personnages, car son changement d’expression était radical et impressionnant. L’autodérision de Camille Boitel m’a également plu. Le fait que Camille Boitel interviewe Camille Boitel joué par le personnage sans nom (Pascal Le Corre) revêtu d’une perruque impressionnante ressemblant à la coupe de cheveux du concerné fut intéressant. Voici un exemple de la jubilation bien exploité. Quoi de mieux pour jubiler que pouvoir se permettre de s’interviewer soi-même sans prendre sa propre position sur le sujet de la mise en scène ?
Je peux conclure sur le fait que ce spectacle m’a dans l’ensemble plu, j’ai passé un bon moment et j’ai trouvé qu’il était de qualité mais ceci dit ce n’est pas un spectacle qui m’a transcendé par le fait que j’ai trouvé qu’il y avait plein de choses à exploiter qu’ils n’ont pas ou très mal exploitées, ce qui, je dois l’avouer, m’a un peu frustrée. Ce soir-là j’ai vu un bon spectacle mais je n’ai pas jubilé.
Flora Tle 4L

"Très réfléchi mais décevant..."
 
"La Conférence sur la Jubilation est une pièce de Camille Boitel qui, habitué à mettre sur la scène un véritable capharnaüm, a décidé de surprendre ses spectateurs en organisant une conférence sur la jubilation très sobre. Cependant tous les spécialistes conviés ne sont pas venus.... Peut être tout simplement parce qu'à la question « Qu'est ce que la jubilation ? », personne ne peut répondre en toute certitude. C'est ainsi qu'il n'y a au plateau que deux acteurs : Camille BOITEL lui même et Pascal LE CORRE, un acteur remarquable puisqu'il nous faisait rire tout en restant muet.

Dans cette pièce, le dispositif reste le même du début à la fin. En effet, il y a simplement une table centrée au devant de la scène dotée d'une nappe rouge en papier assez rustique. Dessus : des bouteilles d'eau, des verres, des micros, une lampe ainsi que, derrière, des chaises. Mais cette table a également pour fonction d'être un genre de coffre où l'on range aussi bien un jouet mécanique qu'une bouteille d'alcool ou encore une perruque,... Boitel nous offre donc une sorte de face à face nous serons les cobayes de cette jubilation. Un décor donc classique et de nature réaliste : Nous faisons partie de cette conférence ! Qui dit conférence dit forcément costume classe. C'est d'ailleurs ici que Boitel se fera remarquer grâce à son blaser et son pantalon trop grand accompagnés de ses grosses baskets faisant donc, d'entrée de jeu, référence au clown... 

Avant même que les lumières ne s'éteignent et que le public ne soit installé, le spectacle avait déjà commencé : un homme, un peu âgé, était présent sur la scène, attablé, prêt à commencer cette conférence dont personne ne connaissait l'issue. Quand le silence fut installé, un homme apparut : ses long cheveux tombant sur les épaules, un costume trop grand pour lui et de vieilles baskets. C'était Camille Boitel, le présentateur clownesque de cette conférence sur la jubilation ! Un début assez calme avec un invité totalement muet, presque provocateur par son silence et lui, s'acharnant à le faire parler, ridicule malgré lui. C'est donc là que le duo de clown s'instaure. Le présentateur désirant, comme nous, d'avoir des réponses sur ce qu'est la jubilation, va peu à peu nous en donner à son insu grâce au jeu de l'acteur qui fait complètement délirer son personnage sans que celui ci s'en rende compte. Ainsi, il nous fait comprendre, par le rire, que la jubilation est contagieuse, qu'elle arrive n'importe quand, qu'elle est involontaire et donc incontrôlable. De plus, les deux seuls invités présents ne savent quoi dire à toutes ses questions. En effet, son collègue ne daigne lui répondre et le public lui ne sait que faire, même lorsqu'un spectateur est convié sur scène, il reste muet ! On rit tout simplement.. On jubile !
C'est donc pris d'angoisse, d'hystérie et dans une crise de nerf complètement démentielle que ce présentateur va devenir un marionnettiste, transformant alors son camarade assez énigmatique en un simple pantin vêtu d'un t-shirt blanc, couleur neutre permettant plus facilement de s'assimiler au personnage qu'il mimera. Camille Boitel va, pour cela, le manipuler en lui faisant incarner une trentaine de rôles dont le premier sera celui d'un clown, avec pour accessoires un nœud papillon, un perruque verte et un nez rouge. On notera que, durant cet entretien, il n'y a que le premier et dernier personnage qui auront des accessoires les définissant ; le dernier étant le personnage de Camille Boitel lui même, reconnu grâce à une perruque lui correspondant ! Il va donc s'auto-critiquer en se demandant en somme à quoi rime ce spectacle et ce qu'il a tenté de faire par là.
Le clown est donc bien présent aussi bien par le costume que par le comportement des deux acteurs et des gags fait pendant les mimes.

Dans ce spectacle la parole est envahissante, si bien qu'elle prend la place du corps. Ainsi l'homme parle et parle encore pour ne rien dire. Je pense d'ailleurs que le fait qu'il n'y ait pas de micro qui fonctionne était voulu afin que l'on ne puisse pas distinguer tout ce que les deux personnages disent. De plus, cette manipulation de l'homme comme un pantin, une marionnette montre bien que les mots n'ont plus de sens, on les emploie tous les jours mécaniquement, sans vraiment faire attention à leur signification et c'est ainsi que nous les  « massacrons ».

J'ai, certes, trouvé ce spectacle très réfléchi sur certains points et d'autant plus intéressant lorsqu'il est mis en relation avec Novarina et ses machines ; cependant je ne l'ai pas aimé. En effet, je l'ai trouvé drôle au début mais il me semble que les gags utilisés ont été trop répétitifs, redondants, voire agaçants. Il y avait pourtant beaucoup d'idées mais elles était trop peu exploitées. Ce travail m'a semblé inabouti d'autant plus qu'il n'avait ni véritable début ni même une fin ( je n'ai même pas compris lorsque que le spectacle fut terminé !). Je pense aussi que le décor était trop pauvre et je dirais même pesant du fait qu'il n'y avait aucune action. En effet, nous avons choisi la même mise en scène ; cependant, nous bougeons et, dans notre scène ( qui est Le repas, scène finale de l'Acte Inconnu), le corps prends le dessus sur la parole ce qui explique que notre table ne fait pas obstacle à notre jeu et, de fait, est moins pesant pour le public. Enfin, j'espérais vraiment que Camille Boitel allait être à la hauteur de sa réputation et qu'il allait m'en mettre plein la vue avec du cirque et des acrobaties. Or, hormis un clown, je n'ai rien vu de tel ; il m'est même arrivé de m'ennuyer ! J'ai donc été beaucoup déçue de ce spectacle inabouti".

 Elodie, Tle 4L

Escalade au mur du collège Desaix

Escalade du 19 décembre 2012


Avec le soutien et le coaching de M. Nadalin, c’est dans la joie et la bonne humeur que les grimpeurs ont participé au défi escalade au mur du Collège Desaix le 19 Décembre 2012. Ce défi consistait à ce que chaque grimpeur escalade 5 voies (de niveaux de difficulté différents). Avec:
 
     • à la grimpe : Mathilde Fourmigué, Célia Cirichelli, Lili Botter, Léa Theil, Célia, Ines Charles, Delphine Jantet, Nicolas Gimel, Simon Girard, Maxime Vega, Tim Toomey...



      • à la photographie : Léa Probst


      • à la pose, assurage et surveillance : M. Nadalin





  
Delphine, 1ère 5

Cross Départemental à Soues

LE CROSS du 28.11.2012


Malgré le mauvais temps, l’envie de représenter le lycée à ce Cross Départemental à Soues a été la plus forte: les coureurs ont bravé le froid avec le sourire et toujours le mot pour rire le 28 Novembre 2012. Accompagnés par leur professeur, M. Nadalin en tenue de pluie (ci-dessous), ouvrant ou fermant la course sur son vélo. 
Une équipe fille s’est qualifiée pour le cross académique pour la semaine suivante.


Les participants : Tim Toomey, Simon Girard, Virginie Guerre, Charlène Abadie, Delphine Jantet, Clara Marino, Constance Caron, Lili Botter, Manon Cheron, Léane Richard, Léa Theil, Célia Cirichelli, Marielle Péré, Axel Nogué, Maxime Vega, Mathilde Fourmigué, Nadèche Eicher .


M.Nadalin
Les coureurs














Le Grand Départ



L'équipe fille
Delphine, 1ère 5